L’intégration des handicapés dans la société




Feux rouges sonorisés pour les aveugles, bus et bâtiments publics adaptés aux fauteuils roulants…

Le regard sur le handicap a bien évolué ces dernières années en France. Avant même l’adoption de la loi de 2005, l’école ordinaire, elle aussi, a évolué pour pouvoir accueillir de nombreux enfants handicapés mentaux et/ou mentaux. Une révolution des mentalités de la société a impliqué une réponse adaptée à chaque type de handicaps (exemple : autisme, surdité,…) Nous allons , ici, développer le cas de l’école.

A- Les enfants handicapés scolarisés : leur combat



Paraplégiques, malvoyants, autistes… Chaque année en France, même si la loi les protège, environ 20 000 enfants ne sont pas scolarisés ( d’après le rapport « la scolarisation des enfants handicapés » , du sénateur Paul Blanc, 2011 ). Par manque de moyens, de structures, d’organisations, ou simplement de formation des enseignants, faire entrer ces élèves à l’école est souvent un parcours du combattant.

Certains enfants sont refusés dans les écoles aussi bien publiques , que privées ou encore Montessori.

Le point commun de ces enfants privés de maîtresse ? Leur handicap qui, selon la loi du 11 février 2005 ( « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ». ) pour l’égalité des droits et des chances, leur garantit pourtant le droit indiscutable à une éducation scolaire en établissement ordinaire, près de chez eux. Selon le ministère de l’ Education nationale, grâce à cette loi, le nombre d’enfants handicapés scolarisés a augmenté de plus de 30% en 5 ans. L’année dernière, 210 000 élèves en situation de handicap étaient scolarisés : 130 000 dans le primaire, dont un tiers en classes pour l’inclusion scolaire (CLIS) , et 80 000 dans le secondaire, dont un petit tiers en unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS).

Comment les parents procèdent-ils ?

Les parents s’adressent à la maison départementale des personnes handicapées élaborent avec l’équipe pluridisciplinaire un projet « projet personnalisé de vie scolaire », puis attendent la décision de la commission des droits et de l’autonomie, qui indiquera à l’inspection académique ce qui semble le plus adéquat pour l’enfant  : «école ordinaire, avec ou sans accompagnant, CLIS ou institut médico-éducatif.

Qu’en pensent les français ?

Aujourd’hui, 86 % des enseignants se disent prêts à accueillir des enfants handicapés mentaux (source : sondage Unapei-Ipsos, 2008), 78% déclarent que le principal frein à l’accueil d’un enfant autiste est leur manque de formation ( source : Opinion Way, 2011) , et 98% des français pensent que les enseignants devraient bénéficier d’une formation plus adaptée ( source : Ifop- Fnaseph,2012). Elle serait en cours d’élaboration d’après le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon.



Et les autres pays de l’Europe ?

« Les personnes en situation de handicap en France ont environ 11 fois moins de chances qu’en Angleterre de suivre des études supérieures » explique Jean-Claude Ameisen, président du Comité consultatif national d’éthique.

Et le reste de l’Europe est à l’avenant : en Suède, en Finlande, en Italie ou au Portugal, l’inclusion est la règle ; en Norvège, l’éducation spécialisée est même marginale ( source : institut national de recherche pédagogique). En Italie, en pointe de l’intégration, les auxiliaires, appelés « maîtres de soutien », bénéficient d’une solide formation en 3 ans, ouvrant sur un métier stable. Dans ces pays, la formation des enseignants sur la situation de handicap est décisive, et les systèmes d’évaluations, moins compétitifs, produisent de bons résultats.

Et si jouer à la récré n’avait aucun rapport avec le nombre de chromosomes ?

C’est dans les écoles dites ordinaires que la plupart des élèves handicapés s’épanouissent. Si côtoyer des copains en parfaire santé ne répare pas des jambes ni n’efface une trisomie, il est certain que cet environnement scolaire, quand il est médicalement possible, est plus motivant. Et pour les copains en question, il s’agit d’une leçon de vie au quotidien, une forme d’éducation à la citoyenneté, une ouverture à l’autre.

Un français sur cinq compte un jeune handicapé dans son entourage, et 84% considèrent que leur place est à l’école avec les autres.

Le principe des CLIS (primaire) et des ULIS (collège) : de petites classes uniquement composées d’élèves en situation de handicap, mais incluses au cœur d’écoles ordinaires et interagissant ponctuellement avec les autres classes. Les professeurs sont formés, spécialisés, et parfois aidés d’auxiliaires dédiés à toute la classe.



La question de l’accessibilité ?

Certaines écoles acceptent d’accueillir un enfant handicapé, mais leurs salles de cours ou la cantine, ne sont pas adaptées au fauteuil. Pourtant, la loi handicap en date du 11 février 2005 a rendu obligatoire la mise en accessibilité de tous les lieux publics avant 2015.



Interview de M. Vincent Peillon : ministre de l’éducation (source : Marie Claire)



Marie Claire : Il est difficile de connaître le nombre exact d’enfants handicapés scolarisés et des autres…

Vincent Peillon : Plus de 210 000 élèves handicapés ont fait leur rentrée l’an dernier. C’est un progrès, mais c’est encore trop peu. Les ressources indispensables à l’application de la loi, partiellement affectées, demeurent insuffisantes. En outre, il est difficile de déterminer avec précision le temps scolaire effectif des enfants en situation de handicap. Peut-on vraiment considérer que des enfants sont scolarisés quand ils le sont une heure ou un jour par semaine ? Il nous faut des chiffres précis.

. Claire : Le principal problème des accompagnants est leur précarité. Prévoyez-vous de les professionnaliser pour de bon ?

V. Peillon : Oui, nous nous sommes engagés dans une réflexion importante à ce sujet, en collaboration avec les associations et les ministères concernés, Affaires sociales, Santé, Handicap… Nous allons leur donner un statut et une formation en adéquation avec les besoins de ces enfants : formation globale et formation spécifique par type de handicap. Cela doit devenir un véritable métier.

M. Claire : Depuis 2003, la France est régulièrement condamné par la Commission européenne pour discrimination à l’égard des autistes, pour défaut de scolarisation et défaut de vie professionnelle. Que ferez-vous pour eux ?

V. Peillon : L’autisme a été décrété « grande cause nationale » par le gouvernement précédent : mais derrière l’annonce, les faits n’ont pas suivi… Nous rencontrerons les associations concernés afin d’examiner les particularités de la scolarisation des enfants atteints de troubles autistiques et de troubles envahissants du développement. Il nous semble souhaitable et nécessaire de sortir de la situation catastrophique à laquelle sont confrontés ces enfants depuis des années.

M. Claire : La politique de restriction menée par le gouvernement précédent dans les établissements a aggravé la situation. Que comptez-vous faire ?

V. Peillon : Les élèves les plus fragiles, ceux qui ont le plus besoin d’accompagnement ont effectivement été les premières victimes de cette politique. Je l’ai dit lors de ma visite au congrès de la Fédération des conseils des parents d’élèves : « je serai le ministre des élèves ». De tous les élèves ! Notre priorité est de redonner les moyens à l’école de remplir sa mission au service de l’intérêt général. L’inclusion et la scolarisation des enfants en situation de handicap au sein de l’école de la République sont parmi les thèmes de la grande concertation que j’ai lancée, début juillet dernier, avec tous les acteurs de la communauté éducative.


B- Un exemple concret



Nous sommes allés le vendredi 19 octobre au collège Pierre Brossolette (Chatenay-Malabry) pour assister à une heure de classe ULIS. Nous étions en compagnie de Sathya, Kelly-Rose, Emilie, Aurélie, Arnaud et Kenza, élèves de niveau différents (6ème, 5ème, 4ème, 3ème) et de leur professeur Mme Le Priol. Peu d’élèves pour un meilleur travail.

L’objectif de ce cours est de développer le processus d’apprentissage cognitif.

Le professeur projette de cours textes plein d’indices au tableau avec une question. Un d’entre eux lit le texte à voix haute et chacun propose une réponse. En voici un exemple : Ami fidèle de l’homme, cet animal est un bon gardien de maison. Qui est ce ? (Le chien) une petite de 6ème atteinte de trisomie 21 a répondu « des souris » pendant que d’autres étaient distraits par notre présence et avaient donc du mal à se concentrer.

Leur professeur leur donne le même exercice mais cette fois ci à l’écrit : ils doivent souligner les mots importants du texte et écrire la réponse. Ce sont des exercices d’inférences qui consistent à mettre en jeu leur connaissance.

Ces élèves ont aussi des cours de soin comme la psychomotricité, l’orthophoniste, ou encore la psychologie. Cependant ils ont des cours normaux comme les autres, ils peuvent avoir des bonnes, bien qu’ils disposent de plus de temps et les énoncés sont reformulés en fonction de leur handicap. Les cours normaux sont repris avec Mme Le Priol, en cours d’inférence.

Les élèves discutent entre eux sans problèmes, ils ne sont pas renfermés sur eux, ils rigolent beaucoup.
Leur professeur leur fait faire aussi des jeux pour travailler la mémoire. Les deux jeux qu’ils aient fait sont :
- le « j’ai dans ma valise » : chaque personne dit un nom d’objet en répétant les objet dit avant par exemple : « pantalon » ; « pantalon, chat » ; « pantalon, chat, stylo » etc…

- et un autre jeu dont le but est : on leur dit des mots et ils doivent dire la couleur du mot précédent par exemple : « mer, herbe » réponse « bleu » / « solei » réponse « vert » (pour l’herbe).

On a pu remarquer que les élèves appréciaient ces jeux et pouvaient tenir plusieurs tours malgré qu’une élève, atteinte de trisomie 21, ne soit pas très concentrée.

Les handicapés sont intégrés de différentes manières dans notre société. Les adultes, par le sport ou tout simplement le travail, et les enfants par leur accès à l’école parmi les autres enfants non handicapés. Cependant quelques problèmes persistent comme le manque de formation des enseignants/professeurs , les infrastructures pas toujours satisfaisantes et enfin le fait que certains enfants ne soient toujours pas acceptés dans les établissements « pour tous ». Cependant, pas d’inquiétude, le ministre de l’éducation, Vincent Peillon, a exprimé le fait que ces obstacles vont pouvoir être franchis.






En conclusion :
Les handicapés ont été mal traités depuis la nuit des temps. Cependant, les siècles défilants et les progrès de la science ont pu prouver que ces personnes "anormales" étaient juste victimes de problèmes génétiques comme la trisomie ou ayant subi des accidents les confrontant a des amputations ou autres. De nos jours nous vivons dans une société ou les handicapés sont de mieux e mieux intégrés par le biais de petites infrastructures comme les places de parking, par des événements rassemblant valides et handicapés ou encore par une des choses les plus importantes qui est l'éducation puisque les enfants handicapés sont de plus en plus acceptés dans les établissements normaux. Les médias jouent un grand rôle dans la façon dont nous voyons le handicap, leur impact peut être aussi bénéfique que mauvais pour leur image. On peut espérer qu'au fur et à mesure des générations, les handicapés se sentiront plus à l'aise et considéré à l'égal d'un valide dans notre société. Les différentes évolutions actuelles au travers des lois, des associations, des moyens de communication, de l'évolution du système éducatif nous permettent d'y croire.